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Quelles sont les maladies hivernales ?

Benoît Courrière

Notre expert Benoît Courrière est actuellement adjoint dans l'une des plus grandes officines de France. Passionné par le conseil et la relation avec le patient, il ajoute l'aromathérapie et la phytothérapie à son conseil de qualité.

Maladies virales hivernales, comment les prévenir ?

Quelles sont les principales maladies saisonnières ?

En hiver, les virus et bactéries responsables des maladies dites hivernales circulent abondamment. On parle ainsi de virus respiratoires pour les rhumes, les rhinopharyngites, les grippes saisonnières, les bronchites et les bronchiolites chez l’enfant.

Concernant les gastro-entérites, les spécialistes utilisent les termes de « rotavirus » et « norovirus ».

Quelles sont les maladies de saison ?

- Grippe saisonnière :

Maladie infectieuse et contagieuse, la grippe est causée par le virus influenza. Un virus qui s’attaque principalement aux voies respiratoires supérieures : nez, gorge, bronches. Dans de rares cas, il peut toucher les poumons.

Les symptômes apparaissent entre 1 et 4 jours après la contamination et se traduisent par l’apparition brutale d’une fièvre, de douleurs musculaires et articulaires, de maux de tête, d’une sensation de profond malaise, de signes respiratoires. A l’image d’une toux sèche ou encore d’une irritation de la gorge. La maladie dure environ une semaine, mais les patients ressentent une profonde fatigue pendant deux à trois semaines.

Si la grippe reste une maladie sans gravité pour la majorité, elle peut s’avérer extrêmement grave chez les populations vulnérables : personnes âgées de plus de 65 ans, les personnes atteintes de certaines maladies chroniques, femmes enceintes, personnes souffrant d’obésité ou encore les nourrissons. Elles sont en effet à risque de développer des complications respiratoires ou cardiovasculaires.

D’ailleurs elles sont de manière générale bien plus fragiles face à l’ensemble des virus hivernaux. Chez les plus âgés, cela peut s’expliquer par l’immunosénescence. Cela signifie que plus on avance en âge, plus notre système immunitaire s’affaiblit. Nous devenons plus sensibles aux virus.

- Gastro-entérite :

La gastro-entérite, elle correspond à une inflammation du tube digestif, causée par un « rotavirus » ou un « norovirus ». Ses symptômes peuvent prendre la forme de nausées, d’une perte d’appétit, de vomissements, de crampes abdominales, de diarrhées. Elle s’accompagne également d’une déshydratation, d’une fièvre, d’une grande fatigue et de maux de tête.

Particulièrement contagieuse et fréquente, la gastro-entérite doit être considérée avec attention chez les enfants de moins de 5 ans. En cause, le risque de déshydratation liée à l’élimination en trop grande quantité d’eau et de sels minéraux via la diarrhée. Elle peut dans certains cas nécessiter une hospitalisation en urgence. Une complication qui peut également être retrouvée chez les personnes âgées et celles souffrant de maladie chronique.

- Bronchiolite :

Le virus de la bronchiolite, appelé virus respiratoire syncitial (VRS) touche les poumons. Chez les enfants de moins de 2 ans, il provoque un gonflement des bronchioles. Autrement dit, les petites bronches.

Extrêmement fréquente et contagieuse, la bronchiolite débute par un simple rhume (nez bouché ou qui coule) et l’enfant tousse un peu. Au fur et à mesure, la toux devient plus fréquente et la respiration devient sifflante. A ce stade les petits patients éprouvent des difficultés à respirer, à manger et à dormir. Autre signe caractéristique, la fièvre.

Dans la majorité des cas, la bronchiolite guérit spontanément au bout de 5 à 10 jours mais la toux peut persister pendant 2 à 4 semaines.

- Angine :

Le plus souvent d’origine virale, l’angine correspond à une inflammation des amygdales et se traduit par un mal de gorge très désagréable. A tel point qu’il peut entraîner des difficultés à avaler. L’angine se caractérise aussi par une fièvre supérieure à 38°C, une toux et des troubles digestifs. Si la maladie reste très fréquente, elle ne présente aucun danger.

- Rhinopharyngite :

La rhinopharyngite, également appelée rhume, est une infection virale de la muqueuse du nez, des sinus et de la gorge. Les premiers symptômes sont généralement une irritation ou un mal de gorge, une gêne au niveau du nez. Ensuite viennent les éternuements et l’écoulement nasal.

Les virus à l’origine des rhinopharyngites ne provoquent pas de fièvre importante et ne sont pas à l’origine de complications. Les symptômes disparaissent généralement en 4 à 10 jours, même si la toux persiste souvent au cours de la deuxième semaine.

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Comment se transmettent les virus hivernaux de saison ?

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) « la transmission des virus et bactéries saisonniers se produit via différents vecteurs :

- Les gouttelettes chargées de virus émises lors de toux, d’éternuements ou par les postillons et la salive de personnes infectées par un virus respiratoire ;

- Le contact direct des mains d’une personne infectée à une autre personne (par exemple en se serrant la main) ou par le contact d’objets (jouets, doudous, tétines, boutons d’ascenseur, couverts, etc.) contaminés par une personne malade. »

Pourquoi suis-je malade tout l’hiver ?

En hiver, plusieurs facteurs se cumulent pour expliquer la plus grande fréquence des virus. Nous vivons davantage à l’intérieur dans des espaces confinés et peu ventilés, ce qui augmente le risque de transmission des infections. Par ailleurs, l’hiver les températures extérieures sont généralement plus fraîches.

Le froid voire le grand froid peut jouer un rôle non négligeable dans la diffusion des virus. Pourquoi ?

Tout simplement parce que l’inhalation d’air froid va refroidir la muqueuse des voies respiratoires supérieures, perturbant le fonctionnement des mécanismes de défense. Le froid provoque aussi une diminution du diamètre des bronches, qui gêne parfois la respiration. Au niveau des voies respiratoires, les cils chargés d’éliminer les toxines sont moins efficaces : le risque de rhumes et de bronchites augmente en conséquence.

Prévention : Comment se protéger des maladies hivernales ?

Depuis la pandémie du SARS-Cov-2, le terme "gestes barrières" est entré dans notre quotidien. Avant les fêtes de fin d’année, les autorités sanitaires rappellent l’importance de les respecter. Ils permettent de réduire la transmission des infections en période d’épidémie et contribuent à se protéger et à protéger son entourage. Alors quels sont les gestes barrière ?

- Porter dans les lieux fréquentés un masque dès l’apparition des symptômes suivants : toux, fièvre, mal de gorge. Cette recommandation vaut également en présence de personnes fragiles, même en l’absence de symptômes ;

- Se laver les mains fréquemment à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique ;

- Aérer régulièrement son logement ;

- Eternuer dans son coude (plutôt que dans ses mains) ;

- Utiliser un mouchoir à usage unique.

Au-delà des gestes barrières, la protection passe également par la vaccination contre la grippe et le Covid-19. Notamment chez les personnes à risque de complications et d’hospitalisation : les personnes à partir de l’âge de 65 ans, celles atteintes de certaines maladies chroniques, les femmes enceintes, les personnes obèses dont l’indice de masse corporelle est supérieur ou égal à 40 kg/m². Toutes bénéficient de la prise en charge du vaccin par l’Assurance-maladie.

A noter enfin qu’il existe aussi un vaccin contre les infections à pneumocoque potentiellement graves.

Comment bien se laver les mains ?

Un « bon » lavage de mains s’effectue à l’eau et au savon. Une attention particulière doit être portée sur les pouces, souvent oubliés, les paumes et les ongles. Ensuite, le rinçage devra se faire à l’eau claire. Enfin, le séchage ne doit pas être une option. Une main mal essuyée transmet bien plus de bactéries et de virus que lorsqu’elle est sèche.