Grippe : de la prévention aux premiers symptômes, comment réagir ?
Qu’est-ce que la grippe ?
La grippe saisonnière est une maladie virale due à des virus grippaux de type A ou B. Cette infection respiratoire aigüe prend la forme d’épidémies saisonnières d’une durée de 4 à 12 semaines selon les années. Elles se produisent généralement entre les mois de décembre et mars/avril et touchent de 2 à 8 millions de personnes chaque année.
Est-ce que la grippe est contagieuse ?
Oui, les virus de la grippe sont connus pour se transmettre de personne à personne par les sécrétions respiratoires. C’est souvent le cas, à la suite d’un éternuement ou d’une toux.
Quels risques de contagion ?
Le virus de la grippe est en réalité pluriel. On parle d’ailleurs des virus influenzae, dont trois types infectent l’espèce humaine :
- les types A qui circulent également chez les animaux (oiseaux aquatiques, poulets, porcs) sont connus pour être les plus virulents et donc les plus dangereux ;
- les types B qui sont propres à l’Homme et sont responsables des épidémies saisonnières ;
- et enfin les types C principalement à l’origine de rhumes bénins.
Comment se protéger de la grippe ?
Pour faire face à une épidémie de grippe, il existe deux mesures principales. D’une part, le respect des gestes barrière et d’autre part, la vaccination.
Comme l’a montré la crise sanitaire liée au Covid, le respect des gestes barrière contribue largement à limiter la transmission des virus en général. Ainsi en cas d’épidémie, il est vivement recommandé de :
- limiter les contacts sociaux, en particulier avec les populations les plus fragiles (nourrissons, femmes enceintes, personnes âgées ou souffrant de maladies chroniques) ;
- porter un masque de protection, notamment en présence de personnes fragiles ;
- tousser ou éternuer dans le pli du coude ou dans un mouchoir;
- se moucher dans des mouchoirs à usage unique ;
- se laver les mains avec de l’eau et du savon. Ou si besoin avec une solution hydro-alcoolique. Ce geste de prévention de base doit être réalisé après chaque sortie, avant de cuisiner ou de manger, après s’être mouché, avoir éternué ou toussé en mettant sa main devant la bouche, après être allé aux toilettes, après avoir changé un nourrisson…
L’autre levier de la prévention repose sur la vaccination contre la grippe qui depuis de nombreuses années a prouvé son efficacité pour à la fois prévenir la survenue d’un syndrome grippal, réduire le risque de formes graves et donc d’hospitalisation et de décès. En effet, la vaccination réduit le risque de mortalité de 70 à 80% chez les personnes de plus de 65 ans.
Chaque année, un nouveau vaccin est élaboré en fonction des souches de virus grippaux ayant circulé dans l’hémisphère sud. Deux à trois semaines après l’immunisation, l’immunité contre le virus grippal est active.
A qui s'adresse le vaccin ?
Chaque année en France, une campagne de vaccination est lancée à la mi-octobre pour inciter les populations à risque à se protéger et pour lesquelles la vaccination est prise en charge :
- les personnes âgées de 65 ans et plus ;
- les personnes atteintes de certaines maladies chroniques ;
- les femmes enceintes ;
- les personnes obèses dont l’indice de masse corporelle (IMC) est supérieur ou égal à 40 ;
- l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque de grippe grave.
Quelle est la durée d'incubation ?
La période d’incubation du virus est généralement de 1 à 3 jours.
Quels sont les premiers symptômes de la grippe ou de l'état grippal ?
Quand on évoque les symptômes de la grippe, on pense immédiatement à l’expression syndrome grippal. Lequel rassemble les symptômes suivants :
- une forte fièvre qui peut parfois dépasser les 39°C et apparaître de manière soudaine ;
- une toux sèche ;
- des maux de tête ;
- des douleurs musculaires et articulaires ;
- une fatigue générale.
Problème, cet état grippal et l’apparition des premiers symptômes comme une température élevée peuvent être provoqués par d’autres virus respiratoires qui sévissent en hiver : c’est le cas par exemple du rhinovirus (HRV), du virus respiratoire syncytial (VRS) responsable de bronchiolites, ou encore du métapneumovirus (HMPV) et du désormais célèbre SARS-Cov2.
Pour poser le diagnostic de grippe de manière certaine, il convient de réaliser un prélèvement respiratoire en introduisant une sorte de « coton-tige » dans le nez du patient. C’est l’analyse de cet échantillon, qui contient des cellules contaminées, qui permettra de caractériser le virus.
Combien de temps dure la grippe ?
Dans la majorité des cas, la grippe guérit de manière spontanée en une dizaine de jours. Cependant, elle peut aussi se compliquer de manière sévère, entraînant des hospitalisations, voire des décès. On parle ainsi de formes graves de la grippe saisonnière. Elles concernent notamment les nourrissons, les personnes âgées de plus de 65 ans, et les patients atteints de maladies chronique ou immunodéprimés.
Les complications le plus souvent rapportées sont :
- la pneumonie, due à une surinfection bactérienne
- l’exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ;
- la décompensation de l’asthme.
Au niveau mondial et en moyenne annuelle, la grippe entraîne 3 à 5 millions de cas graves et 250 000 à 500 000 décès. En France, chaque année, en moyenne, on enregistre plus de 20 000 hospitalisations et environ 9000 décès.
Quels traitements ?
Le traitement et donc la prise en charge de la grippe visent avant tout à atténuer la virulence des symptômes grippaux, notamment au début de l’infection. Elle repose sur l’administration de traitements médicamenteux contre la fièvre, les douleurs, la toux ou encore le nez bouché.
Chez les populations fragiles infectées et donc à risque de formes sévères, des traitements antiviraux peuvent être prescrits. Ils permettent de diminuer la durée et l’intensité des symptômes, mais également les risques de complications. Dans le cadre de la grippe saisonnière, des recommandations spécifiques sur le traitement sont régulièrement mises à jour par le Haut Conseil de Santé Publique.